Arrivée de la mission diplomatique du Valdisky au port de Lusance

Le chaud soleil de Sorabe tombait peu à peu dans la Mer Océane et les marins sorabes commençaient à tirer des bords entre les tavernes lusançoises. Un navire détonait cependant avec le tableau général du repaire pirate.


La corvette SSV Stolichиaya maintenait le cap sur Lusance. Il était clair que la flotte pirate l'avait repérée il y a des jours de cela, mais les drapeaux valdiske et blanc (celui de la diplomatie), les avaient dissuadé de les aborder. A son bord, le camarade diplomate Vassiliev souriait. Cette île lui plaisait bien. La mission diplomatique était intéressante et le climat local agréable, sans parler des plaisirs locaux. Il avait hâte de quitter le bord. Cela faisait une demi-semaine qu'il naviguaient depuis les côtes de la Meя du Иoяd.

A peine entré dans le port de la capitale, les hommes de la Marine Violëtiste hissèrent le drapeau sorabe, comme l'exigeait la coutume.
Petя Vassiliev, en costume-cravate, descendit parmi les premiers, serrant la main aux premiers pirates qui avaient accourus pour aider à l'amarrage, intrigués qu'un navire de guerre autre que krasslandais ose pénétrer dans le coeur de la piraterie micromondiale.

- Bonjour messieurs. Nous venons de la part du ministère valdiske des Affaires Etrangères. Où pourrais-je trouver le responsable de la diplomatie ici ?

La dizaine de miliciens crasseux présent sur le quai entoura et pressa Petr Vassiliev. La populace fit de même. Certains hommes sortirent ostensiblement leur revolver. Un colosse poussa de l'épaule Petя Vassiliev.
Un sergent patibulaire prit la parole.

- Bonjour messieurs. Nous venons de la part du ministère valdiske des Affaires Étrangères. Où pourrais-je trouver na na na na ?

La foule ricana devant la belle imitation, et le Sorabe reprit.

- Tu t'es perdu le bouzeux du Nord ? Te crois-tu arrivé à Zozolulu ? Foutu couillon !

La foule entoura toujours plus la délégation valdiske, jouant toujours des épaules. Une femme valdiske rouspéta faiblement devant les gestes déplacés d'un milicien. Du coin de l'œil, Petr put voir les lourdes batteries du port pivoter vers sa corvette.

L'on en était là du premier contact valdisko-sorabe, et l'incident pointait que l'on entendit une puissante voix.

- Dégagez vermine. Du balai ! Allez, du balai ! Place, place !

Petr put assister à l'arrivée de plusieurs colosses bien armés et vêtus de beaux costumes d'apparat. C'était le Ier régiment princier, garde prétorienne de S.A.R Frédéric Ier de Lusance. La foule maugréa et se dissipa, non sans réussir à chiper une casquette à l'un des marins descendus. Les miliciens, quant à eux, firent montre de leur exaspération et sans desserrer les dents, s'écartèrent de façon minimaliste.

- Dégage sergent. Messieurs les valdisk, vous n'étiez point annoncés. Capitaine Feneu, à votre service. Je vais vous escorter jusqu'au Palais.

La délégation fut conduite jusqu'à de solides jeeps où elle put embarquer. La jeune femme valdisk, visiblement effondré, se retrouva comme par hasard entre deux solides gaillards qui échangèrent un clin d'oeil.