Entretien avec le Régent

Zurcouf pour cette nouvelle rencontre avec le Régent s'était dépêché de brosser ses galons. A peine avait-il posé pied à terre et soufflé trois jours que les affaires reprennent. Arrivé au Palais Mitau, il interpella un domestique.

-Va dire au Régent que le lieutenant Zurcouf attend qu'il le reçoive ! Et fais vite, j'ai un adversaire à cloué au mur lors d'une joute philosophique !

On avertit le Régent que le lieutenant que l'on appelait le jeune loup était là. On conduit ce dernier dans la salle du trône.

- Entre mon ami ! Pourquoi diable attendais-tu à l'entrée ? Cette salle est un moulin voyons ! Regarde à gauche là : un pute qui s'accoquine avec un employé de l'ambassade secrète valdisk. Tu crois que j'ai fais entrer ça ? Et là : le vieux clochard assit au coin de la cheminée et qui me siffle MA bouteille de Rhôm que j'avais posé au sol à coté du trône... Bref... Si je t'ai fait venir c'est pas pour que tu constates que c'est franchement malfamé par ici... mais d'abord pour te féliciter de ton action en Katarsys ! Maintenant l'ami, je te confie du lourd. Et à la clé, peut-être un galon de plus ! Ecoute bien : Je te confie une escadre de trois frégate. Ta Brunehilde, le Tueur de Cozlandais et le Vengeance. Tu m'embarques les 250 terrestres du 1er bataillon du 2e régiment. Attention c'est pas des fiers à bras, t'auras plutôt devant toi de l'assassin de classe mondiale. Recrutés dans les pires bouges du micromonde en fonction du périmètre du biceps et la distance du jet de pisse puis entraîné à mort comme des commandos des Empires du Nord dans les contreforts du Mont des Sorabes. Avec tout ça, tu file aux Odrys pendant que l'Empereur se meurt et avant qu'un nouveau type ceigne la couronne. Tu piques le maximum et tu brûles le reste. Oublie pas les filles. Je veux du sang neuf sur les trottoirs de Lusance et dans les lits des Grands-Capitaines. Puis tu fait un saut au Bangana. Deux missions : tu fais une razzia sur les mines de diamants et tu me repères s'ils ont des avions abandonnés ! Civil, militaires, peu importe. C'est comprit mon petit ? Tu vas pouvoir ?

Zurcouf remarqua effectivement un clodo et une pute dans le bureau du régent.

-Vous savez si le Prince-Amiral avait une garde rapproché c'était pas pour rien. Peut-être serait-il temps que votre saigneurerie rappelle la garde princière au moins pour vider le palais du surplus inutile de gens qui l'occupe ? Imaginez qu'il y en ai un qui veuille vous planter de la ferraille dans le buffet...

Revenant sur le principale sujet de conversation.

-Trois frégates seulement ? J'espère que les cales sont assez grande, mes hommes ont l'habitude d'avoir les yeux plus gros que le ventre. Mais si je dois prendre un bataillon de piétaille avec moi, je suppose qu'on va avoir de la résistance non ?

Attendez une seconde. L'Odrys... c'est pas un pays ou les mecs s'enfarinent la gueule et portent de la dentelle ?

Le Régent sembla faire une mou d'approbation.

-En fait le bataillon c'est juste pour le plaisir j'en déduis... Bon bien, le temps de faire sortir les équipages de leurs trou respectifs, nous appareillerons dans deux jours au plus tard. Vous n'avez rien à rajouter ? Parce qu'en fait j'ai pas de question particulière en fait.

Lieutenant, si j'ai des conseils de sécurité à vous demander, je vous sonnerai ! En attendant, allez me pillier les terres du sud !

Zurcouf soupira intérieurement.

-Oui chef, bien chef, à vos ordres chef, tout de suite chef, avec grand plaisir chef.

Il tourna les talons et s'en alla.

-N'empêche que, filtrez au moins les entrées ça sera ça de gagner.

Il fila à plus vite allure avant de subir la hargne légendaire de Pearl avec un petit sourire moqueur.